
Torii Kiyomasu –
Le terme ukiyo-e désigne l’art des graveurs d’estampes, ainsi que celui des peintres et des écrivains qui travaillèrent dans le même esprit. Il signifie “image (-e) du monde flottant” et fut employé pour la première fois par l’écrivain Asai Ryôi en 1661. Il reprend la notion bouddhiste de l’impermanence du monde visible imprégnée de mélancolie poétique. La conscience d’un temps compté et l’amour des choses les plus simples de la vie inspirent aux artistes le désir de représenter leur propre existence ce dont personne ne s’était jusque-là soucié. Les relations entre les peintres, les écrivains et les poètes vont rester constantes à travers tout l’ukiyo-e. Nous n’aborderons ici que l’estampe et non la peinture de l’ukiyo-e.
Ukiyio
L’ukiyo (浮世, « monde flottant ») est un mot d’origine bouddhique qui désigne initialement le monde présent, c’est-à-dire un monde illusoire, empli de peines et de souffrances selon la pensée bouddhique. Passé de mode, le terme réapparait dans le vocabulaire japonais du XVIIe siècle sous une graphie différente ukyio-e 浮世絵 (terme japonais signifiant « image du monde flottant »). Il devient une allusion ironique à l’ukyio « triste monde » (憂き世), le parcours terrestre de la mort et de la renaissance dont les bouddhistes cherchent à se libérer. S’il désigne la même réalité à savoir le monde présent, il met l’accent non plus sur la tristesse mais sur l’inclination au plaisir et à la jouissance.

Harunobu – Promenade dans Yoshiwara – Impression polychrome Nishiki-e – 1765-66
Ecrit par le romancier Asai Ryoi en 1661, le Dit du monde flottant (Ukiyo-monogarari) est généralement considéré comme la première œuvre à faire apparaître la différence entre l’ukiyo bouddhiste et l’ukiyo de la période Edo. Alors que les enseignements bouddhistes originels en concluaient que chacun devait consacrer son énergie dans des quêtes spirituelles, les idéaux urbains de la période Edo encourageaient chacun à profiter des plaisirs de la vie comme si chaque jour était le dernier. Asai Ryoi en propose cette définition dans sa préface : “Vivre uniquement le moment présent, se livrer tout entier à la contemplation de la lune, de la neige, de la fleur de cerisier et de la feuille d’érable… ne pas se laisser abattre par la pauvreté et ne pas la laisser transparaître sur son visage, mais dériver comme une calebasse sur la rivière, c’est ce qui s’appelle ukiyo”
Ukyio décrit alors le mode de vie urbain japonais durant l’époque Edo (1600–1867). La culture « monde flottant » se développe à Yoshiwara, le quartier chaud autorisé d’Edo (aujourd’hui Tokyo), lieu où sont situés nombre de maisons vertes (lieux de plaisirs), de chachitsu (salons de thé) et de théâtres kabuki, fréquentés par la classe moyenne japonaise alors croissante. La culture ukiyo apparaît également dans d’autres ville telles qu’Osaka et Kyoto.
Historique de l’estampe : les moines et l’imprimerie

Exemplaire de Un million de pagodes, 764
Les moines bouddhistes, les premiers, avaient utilisé la technique de la gravure sur bois (moku-hanga), héritée de la Chine, pour imprimer des images et des textes sacrés. La technique de l’impression sur bois de livres pratiquée dans les temples bouddhistes chinois arrive au Japon dès le VIe siècle. En 764, l’impératrice Koken commande un million de petites pagodes en bois, contenant chacune un petit rouleau sur bois imprimées avec un texte bouddhiste (Hyakumantô Darani) . Ils sont distribués aux temples à travers le pays comme action de grâce pour la suppression de la rébellion d’Emi de 764. Ce sont les premiers exemples de gravure sur bois connus ou documentés au Japon. Ci-dessous, estampe bouddhique antérieure à l’ukiyo-e datant de 1590.

Estampe bouddhiste antérieure à l’ukiyo-e, vers 1590. Fudō, un des douze deva, au milieu des flammes.
A l’époque d’Edo, les moines avaient organisé des écoles pour les enfants des chonin (bourgeois citadins, hommes d’affaires, commerçants) à qui ils enseignaient la lecture et l’écriture et, par là-même, leur permettaient d’avoir accès à la culture traditionnelle du Japon. Sans cet enseignement, toute une partie de la population aurait été tenue à l’écart d’une culture réservée à la noblesse et à la caste des guerriers. La position dominante des grands ordres monastiques permettait cette transgression fondamentale. Ainsi les artistes de l’ukiyo-e, par leurs écoles, connaissaient non seulement les grands textes du bouddhisme, mais aussi l’oeuvre des poètes célèbres et les grands textes littéraires tels le Gengi monotari (oeuvre littéraire fondamentale du Japon, écrite par Dame Murasaki Shikibu, datant du XI e siècle) ou les Contes d’Ise (anonyme, milieu Xè s.).
L’impression en noir et blanc
Les premières oeuvres : les sumizuri-e
En 1608, sont imprimés pour la première fois les Contes d’Ise, illustré par Hon’ami Koetsu本阿弥光悦 (1558-1637).

Koetsu, Tales of Ise, 1608

Monorubu, Yokei tsukuri niwa no zu 余景作り庭の図
C’est au tout début du XVII ème siècle que se développe l’estampe ukiyo-e dont la technique met en évidence la virtuosité du graveur qui sculpte en relief, sur un bois de cerisier, toutes les lignes, souvent très fines, ou les à-plats indiqués par les peintres. Enfin, l’imprimeur applique, avec une grande précision, le papier encore humide sur les planches enduites d’encre, tout en usant de repères sommaires. Les premières oeuvres sont en noir et blanc (sumizuri-e : noir et blanc). Ci-dessus et ci-dessous, pages de l’album Yokei tsukuri niwa no zu (余景作り庭の図) de Monorubu (actif de 1668-1694)

Morobunu, musiciens et danseuses, page du Yokei tsukuri niwa no zu 余景作り庭の図
L’ouvrage célèbre, Sanju rokkasen (Les trente-six poètes, 1610) est indissociable de la naissance de l’estampe. Les portraits des poètes sont attribués à Tosa Mitushige ; les calligraphies sont de Hon’ami Kôetsu (1558-1634) : elles ont parfois été imprimées séparément à l’aide de caractères mobiles. Au XIème siècle, un groupe de poètes exceptionnels fut choisi par Fujiwara no Kinto dans une « compétition des poètes immortels » (kasen) . Cependant, ce n’est qu’au XIII ème siècle qu’un rouleau horizontal représenta ces poètes en compétition (uta-awase). En 1610, l’ouvrage favorisa la diffusion des poètes classiques. La représentation évita la description littérale et employa des motifs indirects souvent en relation avec le contenu des poèmes. La première édition était monochrome.

Mitsuhige, Hon’ami Koetsu, Sanju rokkasen, 1610Jihai
Les rehauts de couleurs
Une autre version, fruit de la collaboration entre Tawaraya Tôtatsu (act. ca. 1600-40) et Kôetsu, a été colorée à la main. (Ci-dessous)

Sanju rokkasen (36 poètes), 1610, Kôetsu-Sôtatsu

Sanjurokkasen, (36 poètes),1610, Kôetsu-Sôtatsu
Les premières oeuvres imprimées, considérées comme le point de départ de cet art, furent donc des livres et des albums, inspirés des romans et des contes anciens, ou par les oeuvres des 36 poètes classiques. Les premiers rehauts à la main furent d’une couleur orangée, le tan, composé de soufre et de mercure, puis par un pigment issu de la fleur de safran.

Moroshige, « Couple adossé »,
Par la suite, on ajouta du vert. Ci-dessous, une fête agraire (matsuri), estampe de Jihei, rehaussée de vert et de jaune.

Jihei, fête agraire,
Ci-dessous, une estampe de Nishikawa Sukenobu,réalisée en 1723, rehaussée légèrement de vert, de jaune et d’orange : Le battage du riz

Sukenobu,le battage du riz, 1723
Les maîtres de l’estampe
Le premier artiste, dont le nom resta lié à l’histoire de l’estampe, fut Monorubu (vers 1683), considéré comme un maître pour la sûreté de son trait et la vie qu’il savait introduire dans ses compositions. Outre de très nombreuses estampes isolées, il illustra un certain nombre de textes, dont le Gengi Monogatari, en 1680. Ci-dessous, illustration du livre 100 poètes et 100 poésies, Dame Murasaki Shikibu, rehauts à la main, 1670.

Monorubu, 1OO poètes et 100 poésies, Dame Murasaki Shikibu, 1670
Ci-dessous, un autre album illustré rehaussé à la main.

Morobunu, Un homme et deux courtisanes dans un intérieur, Album illustré coloré à la main
Sukenobu (vers 1710), peintre de bijin (« jolies femmes ») vêtues de somptueux kimonos, entame une évolution vers des femmes plus menues. Ainsi s’amorce un changement important de l’ukiyo-e, puisque Sukenobu est probablement l’artiste qui a eu la plus grosse influence sur Harunobu. Dès cette époque les portraits de jolies femmes sont le sujet majeur de l’estampe ukiyo-e qu’il s’agisse ou non de courtisanes. Spécialisé dans les scènes de la vie quotidienne des femmes et dans les scènes érotiques (shunga), il poursuit la création d’estampes en noir et blanc.

Sukenobu, Femmes préparant un brocart. Gravure sur bois, 35,2 × 23,8 cm. Entre 1726 et 1740. ©Brooklyn Museum
Ci-dessous, du même, La cérémonie à la poupée, tirée de Ehon Miasukagami (livre ilustré du miroir brillant), entre 1716 et 1736

Sukenobu, La cérémonie à la poupée, tirée de Ehon Mlasukagami (livre illustré du miroir brillant), entre 1716 et 1736
Sugimura Jihei (vers 1690) s’attache le premier à représenter des courtisanes et des acteurs. Il annonce le groupe des Kaigetsudo (vers 1715), célèbres pour leur portraits de femmes, auteurs de grandes estampes comparables à des peintures. Ci-dessous, estampe de Sujimara Jihei, rehaussée à la main.

Sugimura Jihei, Estampe peinte à la main
Pendant la même période, Kiyomasu, fondateur de la lignée des Torii, se spécialisait dans la figuration des scènes de kabuki et d’acteurs dans leur rôles les plus connus.

Kiomusi Torii, acteur de kabuki, 1708
L’on voit dans l’estampe ci-dessous, l’acteur Ichikawa Danjûrô (1658-1704), qui fut à l’origine du genre aragoto kabuki. Ce style de kabuki impliquait une intrigue héroïque où un vaillant jeune premier à la force physique énorme avait toujours raison du méchant. La popularité de ce genre de spectacle donna lieu à des illustrations de scènes. C’est ainsi que naquit l’école Torii qui ne peignit d’abord que des scènes de kabuki. L’exagération des muscles des jambes et des bras était fort appréciée des amateurs de ce style. Cette estampe, l’une des premières, est assez primitive : les traits sont épais et l’artiste n’emploie que deux couleurs appliquées à la main : l’ocre jaune et le rouge orangé.

Torii Kiyomasu – Ichikawa Danjuro I dans le rôle de Takenuki Goro
L’impression en couleur
Les benizuri-e.
Les premiers rehauts, qui flattaient le goût du public habitué par les peintures et les paravents au chatoiement des couleurs, incitèrent les artistes à entreprendre des recherches pour une impression polychrome. Les deux premières couleurs employées furent le rose (beni) et le vert. La première estampe imprimée en deux couleurs, dite benizuri-e (à gauche), est l’oeuvre de Masanobu. Ci-dessous, estampe de Toyonobu, réalisée vers 1740, représentant deux acteurs : Nakamura Shichisaburo II et Sanogowa Ichimatsu.

les acteurs Nakamura Shichisaburô II et Sanogawa Ichimatsu, par Ishikawa Toyonobu, 1740s
Ci-dessous, estampe de Torii Kiyohiro (actif de 1737-1776) : couple d’acteurs de kabuki avec un chat. Impression bicolore en rouge et vert, benizuri-e. (Les tons jaunes proviennent de la prise de vue.)

Torii Kiyohiro (actif de 1737-1776) – couple d’acteurs de kabuki avec un chat. Impression bicolore en rouge beni et vert, benizuri-e.

Masanobu, Après le bain
L’estampe suivante (à droite), de Masanobu, est accompagnée d’un poème qui dit : “Vite je me couvre / Car la poule est jalouse / Du coq qui rêve.
L’estampe, ci-dessous, de Harunobu, est ornée d’un poème dans un nuage en haut de l’image qui dit : : “Sous un clair de lune / Qui ne permet pas de voir / Si tout se brouille dans la nuit / La manche dégage distinctement / Une senteur de prunier »
Ci-dessous, gravure de Toyonobu de deux acteurs de Kabuki réalisée dans les années 1750.

Ishikawa_Toyonobu_of_kabuki_actors_Onoe_Kikugoro_I_and_Nakamura_Kiyosaburo,1750-58
Le Kento
Mais il fallut attendre, non pas l’invention mais l’utilisation méthodique par l’éditeur Uemura Kichiemon d’un truc de métier, le kento, pour que toutes les couleurs puissent être imprimées sur une même estampe. Situé à l’angle des planches, il servait de butoir à la feuille de papier qui, reportée très exactement de bois en bois, pouvait ainsi recevoir successivement les différentes couleurs. Harunobu, le premier, utilisa ce procédé dans les années 1760-1768. Il obtint des résultats si subtils et harmonieux, que ses estampes furent nommées les estampes de brocart : nishiki-e.
Les Nishiki-e

Suzuki_Harunobu_-_Snow_(Yuki)_From_the_series_Elegant_Snow,_Moon_and_Flowers_(Furyu_Setsugekka),_1769
Nishiki-e (錦絵, « estampe de brocart »), également appelé Edo-e, en référence à la capitale de l’époque, est une des étapes techniques de la mise en couleur des estampes japonaises. L’idée et la réalisation en reviennent à un groupe de poètes amateurs de haikai (variété de poêmes). Dans ce milieu d’intellectuels dilettantes, il était de tradition d’échanger entre groupes rivaux des estampes calendriers, à l’occasion de la nouvelle année. Ces e-goyomi, véritables rébus où l’on faisait assaut d’esprit et d’invention artistique, n’étaient tirés qu’à un nombre restreint d’exemplaires, sans aucun but commercial. Cette année-là, une de ces associations, présidée par Kyosen (pseudonyme artistique d’un vassal direct du shōgun), eut l’idée de recourir à Harunobu, alors peu connu, et aux meilleurs graveurs et imprimeurs spécialisés dans le benizuri-e pour réaliser des estampes-almanachs en sept ou huit couleurs sur un papier de qualité remarquable (hōsho), réservé jusque-là aux documents officiels.

Harunobu Suzuki, marriage ceremony, vers 1768, ©Met Museum
Le résultat fut si étonnant et le public si enthousiaste que l’on s’empressa d’en faire une édition commerciale. Célèbre du jour au lendemain, encouragé par sa fortune, Harunobu se consacra jusqu’à sa mort au nishiki-e, tirant le meilleur parti de toute innovation technique. Il laisse une œuvre, réalisée en six ans, de plus de six cents planches, toutes admirables de qualité.

Deux femmes sur une véranda », Suzuki Harunobu, collection H. C. Bechtler, Zurich.
Il révolutionna également le thème des estampes, cherchant son inspiration dans les gestes les plus simples de la vie quotidienne des femmes et des enfants. Il retrouva l’émerveillement des premiers maîtres devant la beauté simple d’une vie qui jusqu’alors avait été complètement négligée par les artistes officiels.

Harunobu, A Young Woman in a Summer Shower
C’est également Harunobu qui composa la seule estampe connue où intervienne l’ombre solaire. Une jeune femme qui s’abrite sous une ombrelle contemple son ombre projetée au sol. Or, jamais une ombre intervient dans l’art japonais qui ne tient pas compte de la lumière changeante et du passage du temps (exception faite, des shin-hanga (), voir ici).

Harunobu, jeune fille inclinant sa tête vers son ombre vers 1760
Dans l’estampe ci-dessous, l’on voit Osen, dans une maison de thé près du sanctuaire de Kasamori. Elle fut immortalisée par Harunobu pour qui elle était l’idéal de la femme nubile; il la représenta dans plusieurs estampes, qui les rendirent célèbres tous deux. La délicatesse des tons est remarquable.

Haunobu, Osen’s tea house
Les shunga

Nishikawa Sukenobu, Furyo Iro Kaiawase, 1711
La liberté des moeurs dans la société hédoniste de l’ukiyo-e justifiait la représentation de scènes dites “éducatives” (les shunga ou “images de printemps”) publiées dans des livres tels que Les commentaires de la vie de cent femmes (1723) de Sukenobu, auteur également de scènes érotiques.
Ci-dessous, détail d’une estampe de Haronubu.

Harunobu, estampe,détail, amants s’embrassant
Ci-dessous, Les amants de Harunobu, vers 1765-1770.

Harunobu, Lovers, 1765-1770
Chaque maître ici abordé mériterait à lui-seul un long développement ainsi que chaque sujet : bijin, acteurs de kabuki, shunga, etc… Nous n’avons voulu ici que décrire l’évolution technique de l’estampe ukiyo-e depuis sa naissance, évoquer son contexte social, montrer ses principaux supports ainsi que donner un bref aperçu des thèmes régulièrement abordés dans celles-ci par les premiers artisans du genre. Nous aborderons d’autres auteurs (Hiroshige, Utamaro ou Hokusai) ainsi que d’autres sujets (les paysages par exemple) dans d’autres articles. Par ailleurs, le quartier de Yoshiwara et le monde des courtisanes sont un univers en eux-même. La censure, pourtant très présente, et ses implications sur l’icônographie des ukiyo-e, sera abordée ailleurs. Enfin, la peinture ukiyo-e, aux thèmes similaires, n’a pas été traitée dans cet article, même si certains artistes mentionnés ci-dessus employaient les deux techniques (peintures et estampes).
Pour d’autres articles sur l’estampe japonaise voir
Sôsaku hanga : l’estampe créative
Shin Hanga : l’estampe nouvelle
Bibliographie
Collectif, Arts japonais, mémoire d’un peuple, (trad. M. Monin) Ed. Hologramme, 1983
Collectif, Images du monde flottant, peintures et estampes japonaises XVII ème et XVIIIème siècle, Ed.de la Réunion des musées nationaux, catalogue d’exposition, 2004
Delay, Nelly, Le jeu de l’éternel et de l’éphémère, Piquier, 2004
Delay, Nelly, Le japon éternel, Gallimard, découvertes, 1998
Grosbois, Charles Shunga, L’art érotique japonais, Nagel, 1964
Kozyreff, Chantal, Les arts du Japon à l’époque d’Edo, Ed.Renaissance du livre, 2003
2 commentaires sur « Les origines de l’estampe ukiyo-e »