Tange Kenzo : architecte moderne

Kenzo-Tange-House,1953,©Esto

L’un des plus importants architectes d’après-guerre, Tange Kenzo, fut enseignant, écrivain, architecte et urbaniste. Il  fut vénéré pour son travail et son influence sur les jeunes architectes. Son style, qualifié de “brutalisme lyrique” (1), est axé sur des bâtiments épurés, en béton, le plus souvent brut, puis, dans sa dernière période, revêtus de parois de verre ou de pierre.  Il a construit une vingtaine de gratte-ciel au Japon et remporte, en 1987, le prestigieux prix Pritzker d’architecture. Considéré comme l’homme qui a permis à l’architecture nippone contemporaine d’émerger en comblant le fossé entre l’architecture japonaise traditionnelle et le modernisme.  Lire la suite de “Tange Kenzo : architecte moderne”

Kengo Kuma : deux musées à Tokyo

Kengo Kuma, Musée Nezu, avant-toits, mur de bambous

Kengo Kuma est connu pour son travail innovant, avec des matériaux naturels tels que le bois, et pour son habilité à créer des designs contemporains qui embrassent l’esthétique japonaise traditionnelle.  Fusionnant histoire et modernité, il prône une architecture qui prenne son sens depuis le lieu ou le  milieu dans lequel elle s’intègre. Lire la suite de “Kengo Kuma : deux musées à Tokyo”

Ban Shigeru (2) : maisons individuelles

Les conceptions architecturales de Ban Shigeru s’ouvrent sur le monde, lumineuses et poétiques. Chacune de ces réalisations entretient un rapport étroit avec le paysage : noyées dans la verdure, à flanc de colline ou dans le tissu plus chaotique de la capitale japonaise, elles tentent de donner sens à l’environnement. Très sobres, ces villas sont composées d’un noyau central, groupant les zones de services essentiels (cuisine, salle de bains), et d’une simple enveloppe, entre lesquels est ménagé un espace entièrement libre. Pensé comme un espace de liberté, l’habitat se libère alors des murs et s’ouvre largement sur l’extérieur. Lire la suite de “Ban Shigeru (2) : maisons individuelles”

Chashitsu : le pavillon de thé

kyoto-maisondethefushin-an-3

chashitsu Fushin-an, Kyoto

Chashitsu (cha: thé et shitsu : pièce) peut désigner une pièce, mais aussi un pavillon tout entier. Ce terme apparaît pour la première fois en 1609 dans le Recueil de textes du moine Nanpo (Nanpobunshû). Pourtant ce n’est qu’à partir de la fin de l’époque Edo (1603-1867) que son emploi va réellement se généraliser. Jusque là, différents noms ont été utilisés pour désigner un petit espace où se retrouvent l’hôte et les invités pour boire du thé : kaisho (lieu de rencontre), sukiya, sôan (cabane de chaume), kakoi (enclos), etc. Toutes ces expressions sont révélatrices des différents aspects du pavillon de thé. Lire la suite de “Chashitsu : le pavillon de thé”

L’engawa

engawa 1En français, le terme “engawa” est généralement traduit par “véranda”, mais il existe d’autres traductions possibles comme balcon, couloir, coursive, galerie, plateforme. Cette pluralité sémantique est représentative de toute l’ambiguïté qui caractérise ce dispositif singulier de la spatialité japonaise. Il s’agit d’un espace intermédiaire, d’un entre-deux autour duquel s’articulent et se superposent un dedans et un dehors. Lire la suite de “L’engawa”