Le japonisme (II) : le mobilier (1)

Goldwin, Table pliante “Smallhythe” (1872)

À l’Exposition universelle de Paris de 1867, les Européens découvrent un archipel, le Japon, qui s’ouvre après plus de deux cents ans de relatif isolement à la suite de l’expédition du Commodore Perry en 1853. Les occidentaux découvrent l’art japonais et le critique d’art Philippe Busy (1830-1890) invente le terme “japonisme” qui désigne un mouvement qui durera une quarantaine d’années, mais dont l’influence perdurera. Toutes les formes artistiques de la fin du XIXe siècle du début du XX e siècle seront touchées. Dans cet article, un premier survol sur le mobilier. Lire la suite de “Le japonisme (II) : le mobilier (1)”

Le tansu : meuble japonais de rangement

 

tansu japonais

Connu pour son style épuré et minimaliste si caractéristique, l’intérieur traditionnel d’un habitat nippon, tout en sobriété, se consacre uniquement à l’essentiel. En opposition à une architecture intérieure de style occidental beaucoup plus fournie, une habitation japonaise comporte peu de meubles. Cependant, il y en a un que l’on retrouve toujours, c’est le tansu... Lire la suite de “Le tansu : meuble japonais de rangement”

Les laques japonais (3) : laques Negoro

Fin de la période Muromachi (1333-1573) ou début Momoyama (1573-1615), 16e – 17e siècle Dimensions – 36,8 x H 4,1 cm.

 

Le terme de “laques Negoro” (Negoro nuri) s’applique à des objets en bois, en général le zelkova japonais, recouverts d’une couche de laque noire, puis d’une couche de laque rouge. Ce procédé décoratif fut particulièrement employé sur des objets des cultes shintô et bouddhique, mais également sur des objets de décoration, des écritoires et de la vaisselle. La couleur rouge de cinabre (shu urushi) a quelquefois subi, par endroits, des usures, au fur et à mesure de l’utilisation de l’objet. Celles-ci font alors apparaître quelques parties de laque noire de la couche inférieure. Formes épurées, tons sobres et patines caractérisent ces objets à l’esthétique wabi-sabi (1) qui séduisirent moines et maîtres de thé. Lire la suite de “Les laques japonais (3) : laques Negoro”

Les laques japonais (2) : le maki-e

Etui à pipe (détail), japon, début XX, Shôgetsu

Les techniques regroupées sous le terme de maki-e regroupent incontestablement l’apogée des laques japonais. Attestées dès le VIIème siècle, elles ont été sans cesse améliorées et développées depuis, pour finalement devenir l’ornementation prédominante à partir du XVIIème siècle. Le maki-e désigne les décors réalisés avec des poudres ou des paillettes de métal, essentiellement d’or ou d’argent, qui sont saupoudrées (maku) à la surface de l’objet préalablement enduit de laque. Ci-contre, le détail d’un étui à pipe illustre parfaitement la précision et la maîtrise d’un tel art réalisé sur une surface n’excédant pas 2 cm de large et convexe de surcroît. Lire la suite de “Les laques japonais (2) : le maki-e”

Les laques japonais (1)

Inrô, Laque japon, XIXès.

Avec leur ornementation lustrée et leur aspect soyeux, les laques ont de tout temps exercé une fascination tant en Asie qu’en Europe. Les pièces présentées dans cet article sont datées entre le XVIIème et la première moitié du XXème siècle. Nous ne traiterons dans cet article que des objets qui témoignent du travail patient et minutieux des artisans qui les ont créés, laissant de côté les meubles ou les sculptures. Une précision sur le terme même de laque : en tant que résine issue de la sève d’arbres,  le mot est féminin; pour désigner un objet fait de cette matière, le mot est masculin. Ci-contre, inrô en laque or et argent sur fond de laque noire et incrustations de nacre, représentant deux paons. Signé Kajikawa Ryushô et kakihan.  Japon, XIXe siècle. Haut. 7,8 cm, Lire la suite de “Les laques japonais (1)”