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Le théâtre nô (2) : les costumes

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Après avoir parlé des masques du théâtre nô dans un autre article (voir ici), nous voudrions maintenant aborder les costumes. Au XIV ème siècle, sous l’impulsion de Kan’ami (Yûzaki Kiyotsugu, 1333-1384) et surtout de son fils Zeami (Kanze Saburô, dit aussi Motokiyo, 1363-1444), le théâtre nô prend naissance. Il subsiste un grand nombre de costumes de nô de la fin de la période d’Edo, mais leur fragilité les voue fatalement à la disparition. C’est la raison pour laquelle, après avoir procédé à l’analyse détaillée des différents aspects de la teinture, du tissage, du filage de la soie, des motifs et de leur structure, le Noh Costume Research Center a entrepris la reproduction de plusieurs centaines de ces costumes anciens, permettant ainsi de les admirer de nos jours encore. Lire la suite de “Le théâtre nô (2) : les costumes”
Issey Miyake : un design sculptural

Portrait de Issey Miyake par Irving Penn, 1988
La création de mode a peut-être permis à Issey Miyake de devenir une star internationale, mais sa contribution au design va bien au-delà de la couture. La forme et le mode de confection du vêtement ont autant d’importance que la fonction. Beaucoup de ses vêtements sont si conceptuels que, posés à plat, ils sont à peine reconnaissables. Lire la suite de “Issey Miyake : un design sculptural”
Tsutsugaki : textiles indigo du Japon

Tsutsugaki-kimono, Kimono pour la nuit (yogi). Motif Sotestu (arbre japonais) et chiens occidentaux, Japon, toile de coton, tsutsugaki, 158,1 x 145,1 cm.©Yasuhiro Kobayashi
Art du textile datant probablement de l’époque de Muramachi (1336-1573), ayant connu son apogée à l’Epoque Edo (1603-1868), les tsutsugaki tirent leur nom de la technique employée pour leur fabrication. Par la suite, le terme désignera tout objet réalisé à l’aide de cette technique. Sous l’ère Meiji (1868-1912), avec la modernisation du Japon et l’arrivée de procédés de fabrication ou de teintures industrielles, ce savoir-faire ancien décline lentement avant de quasiment disparaître après la Seconde Guerre Mondiale. Il ne reste actuellement que quelques artisans conservant le savoir-faire nécessaire au “tsutsugaki“. Il faut attendre, à la fin des années 1930, le regard de Sôetsu Yanagi, créateur de la notion mingei (« art populaire »), pour que soit reconnue au tsutsugaki sa valeur proprement artistique.